Chroniques Orthogonales débute véritablement aujourd'hui, à Paris, capitale de l'Hexagon où j'enquête depuis plusieurs jours.
L'hiver s'approche, et une atmosphère de crise pèse sur des hexagons désabusés et pessimistes. Les intellectuels en profitent pour publier et polémiquer doctement sur le thème du déclin. Rien ne semble aller droit c'est vrai, même à gauche.

La situation économique est peu brillante. Le chômage approche inexorablement la barre des 10%. Le déficit du budget 2003 atteint 4%, celui de 2004 devrait encore se situer au dessus de 3%, en violation du pacte de stabilité de l'Eurogon.
La popularité du premier ministre Jean-Pierre Coué du Poncif continue sa chute libre. Malgré son absence chronique, celle du président Jacques Girouette accuse également une forte baisse. Nicolas Flinguette, le ministre de l'intérieur est le seul à tirer son épingle du jeu. Il affiche désormais ouvertement son ambition pour le poste du calife sans passer par la case grand vizir. A mal entendeur salut !
L'Union pour la Majorité Girouette (UMG) a fêté tristement son premier anniversaire de godillots. Son fulminant secrétaire général Alain Droitebotte attend avec inquiétude le verdict du procès des emplois fictifs de l'ancien RPR. L'hégémonie de l'UMG est contestée avec brio par l'Union pour la Démocratie Hexagone (UDH) emmenée par un François Déroute plein d'audace. Le Front National Hexagon de Jean-Marie Lahenne garde une popularité jugée préoccupante.

A gauche, la situation n'est pas plus brillante. Les Verts sont toujours à 2 doigts de la dislocation. Le Parti Communiste Hexagon (PCH) a encore les 2 genoux à terre.
Le Parti Socialiste Hexagon (PSH) a bien du mal à se remettre en selle et reste orphelin de Lionel Josepas. Ses divisions internes sont attisées par le débat sur la nouvelle constitution de l''Union Eurogone. Les 2 courants minoritaires d'Arnaud Saint-Just et Henri Sourcilleux ont annoncé qu'ils seraient contre. François Mimolette le premier secrétaire du PSH, qui est pour sans le dire vraiment, espère calmer le jeu avec un débat militant. Mais il a déjà fort à faire avec ses "amis", Laurent Ferrari et Dominique Nazedaq qui constituent ouvertement leurs écuries présidentielles.
L'union électorale inédite entre la Ligue Communiste Révolutionnaire Hexagone (LCRH) et Lutte Ouvrière Hexagone complique encore la tâche de Mimolette. Arlette Fatiguer et Olivier Slogancelot réussiront-ils leur union improbable ?

Les prochaines élections régionales et eurogonales verront-elles une nouvelle montée de l'abstention et des partis extrémistes hexagons ?
Va-t-on assister bientôt à un 21 avril 2004 ?
C'est en tout cas la thèse du LEPICE, le Laboratoire d'Etudes Politiques Indépendantes et de Communication Extraterrestre.