Chroniques Orthogonales - Les socialistes rassemblés pour écouter l'Oracle

Malgré la chaleur d'août, aucun ténor PSHogon n'aurait manqué la traditionnelle ascension de la Roche du Résolut derrière l'Oracle. C'est un troupeau compact d'éléphants et d'éléphanteaux qui se pressait derrière l'Oracle et son âne savant Attila. Ce dernier a ponctué la montée de nombreux pets odorants à la rose rouge. Les PSHogons les plus fervents humaient avec délice ces effluves fleuries, espérant ainsi accumuler des mérites et renforcer leurs chances de succès au prochain congrès du Mans.
Les pets d'Attila contenaient en fait des nano-microphones se fixant dans les trompes d'éléphant. Ces micros ont permis à votre serviteur de ce capter le plus infime des marmonnages subvocaux. Voici donc la retranscription de la séance de questions-réponses donnée par l'Oracle augmentée par les réactions imperceptibles de l'auditoire. NDA : ces dernières sont notées entre parenthèses et en italique.

Jack DEBOIS : Ne faut-il pas restaurer l'unité en sanctionnant ceux qui n'ont pas respecté la discipline du parti et le vote des militants ?
ORACLE : Les respect des engagements est un facteur de succès indéniable. La sanction est l'arme de ceux qui ne comprennent pas. Elle déssèche les relations et affaiblit progressivement son auteur. Attention à la tour d'ivoire. Un vote majoritaire reniant les engagements antérieurs n'est qu'un renoncement majoritaire.
(Laurent FERRARI : Ah, l'Oracle justifie le NON en critiquant le renoncement du vote interne sur la constitution eurogone.)

François MIMOLETTE : Quel est le meilleur moyen pour restaurer l'Union des PSHogons autour de leur Direction?
ORACLE : Ne vous trompez pas d'objectif. L'Union naît de l'enthosusiasme. L'enthousiasme nait de l'adhésion à un projet qui fasse rêver. L'adhésion à un projet nécessite la convergence sur les priorités. Vos divisions naissent de l'absence de priorités et de rêve.
(François MIMOLETTE : Putain, suis pas sûr de fair rêver)
(Laurent FERRARI : Putain, le rêve, il faut que j'ajoute du rêve)
(Arnaud SAINT-JUST : Le rêve, l'audace, bien sûr, je le savais)
(Jack DEBOIS : Le rêve, le panache, mais c'est moi !)
(Henri SOURCILLEUX : Rêve, enthousiasme, et la révolte ?)
(Martine BAUDRUCHE : C'est émouvant ce que dit l'Oracle. Il n'y a qu'une femme comme Moi qui peut comprendre et incarner ce rêve.)
(Vincent PYTHON : Convergence sur les priorités : lumineux !)

Michel TROTTARD : Ne faut-il pas créer un nouveau parti socialiste unifié en cas de scission et revenir à un projet socialiste qui accepte la victoire du marché ?
(François MIMOLETTE : Putain, arrête d'agiter le chiffon rose !)
Bernard SACDERIZ : Pourquoi ne pas s'allier avec François Déroute ?
(François MIMOLETTE : Mon Dieu, protège moi de mes amis !)
ORACLE : Dépassez les fausses oppositions. Ecoutez les aspirations profondes du peuple. Retrouvez l'esprit de la gauche. C'est l'énergie de votre projet commun qui compte avant tout. Ce qui est réaliste dépend de vous.

Vincent PYTHON : Quelle est la meilleure manière pour bâtir notre projet ?
ORACLE : Particicipative et concentrique. Le premier cercle doit avoir une vision globale et systémique. Le second cercle doit bâtir les programmes. Le troisième cercle doit affiner les mesures. Un quatrième cercle doit recueillir l'avis des citoyens. Chaque cercle doit critiquer le précédent, jusqu'à la stabilisation.

Henri SOURCILLEUX : n'est-il pas urgent de donner un coup de barre à gauche et de lutter vraiment contre les dérives du capitalisme et au profit des démunis ?
ORACLE : La compassion est un très bon guide et Orthogon en manque cruellement. Elle doit marcher de pair avec la compréhension. La révolte ne suffit pas pour agir efficacement.
(Dominique NAZEDAQ : Justement, ils ne comprennent rien; c'est désespérant.)
(Martine BAUDRUCHE : Si on vire tous les cons révoltés, qui va tracter ?)

Arnaud SAINT-JUST : Les dirigeants qui ont failli ne doivent-ils pas être remplacés ?
Julien DRAÎTRE : Et les accusations ad hominem, ne sont-elles pas indamissible ?
ORACLE : Quelle que soit la violence des attaques ou des expressions, il et important de comprendre le besoin sous-jacent.Laissez-vous guider par la Force. Elle vous indiquera les changements à opérer. Dans le doute, bougez !
(François MIMOLETTE : oh, le salaud, il m'a vraiment planté là.)
(Laurent FERRARI : ça y est mon heure est venue)

Laurent FERRARI : Quel est le profil idéal du candidat à la présidentielle de 2007 ? Ne doit-il pas avoir une expérience ministérielle de premier rang ?
ORACLE : Quel président voulez-vous ? Quelle République voulez-vous ? Quelle démocratie voulez-vous ? La victoire durable naît du collectif. ne désignez pas un président, désignez une équipe, et associez-y vos alliés.
(Arnaud SAINT-JUST : Oui, c'est ma 6ème République !)
(Vincent PYTHON : Il nous faut un shadow cabinet.)
(Jean-Luc MELANGETOUT : Génial, je vais m'occuper de convaincre le reste de la gauche d'aider Laurent à gagner.)

Dominique NAZEDAQ : N'est-ce pas l'ELU qui devait unir les socialistes et gagner en 2007 ? Est-il parmi nous aujourd'hui ?
ORACLE : L'ELU saura rassembler les socialistes, la gauche et les hexagons. Pas d'ambition personnelle chez lui ni de violence dans ses propos. Il renouera avec l'esprit du socialisme. Malgré vos divisions stupides, depuis la victoire du NON, je sens de plus en plus la FORCE revenir vers le PSH. Peu d'aspirants à devenir l'ELU, il y a parmi vous. Son émergence est encore incertaine. Il faudra une alliance profonde lors de votre congrès. Si l'union n'est que façade, elle s'effondrera.

Lionel JOSEPAS : Les hexagons comprendront-ils qu'ils se sont trompés en 2002 ?
ORACLE : On ne se baigne pas 2 fois dans le même fleuve. Chacun doit assumer les conséquences des ses actes. Nous sommes libres d'inventer un nouveau futur, pas de revenir sur le passé.

Vincent PYTHON : Comment le PSH pourra-t-il convaincre les socialistes eurogons de nous suivre dans le renouveau vers le socialisme authentique ?
ORACLE : Trop tôt il est pour espérer des résultats profonds. Orthogon récoltera encore de multiples catastrophes avant de comprendre la nécessité de changer de voie. Faites de votre mieux ici et maintenant. Montrez l'exemple. Le reste suivra.