Chroniques Orthogonales - Les leçons des scrutins eurogons

L'Eurogon est groggy, sonnée par le NON des peuples hexagons et néerlandogon à la constitution, paralysée par un budget anémique, manipulée par l'égoïsme britannigon. Semblant abandonnée par des dirigeants irresponsables, l'Eurogon continue à s'enfoncer doucement dans l'impasse libérale, sans objectifs, sans passion. Symbole de ce flottement, le résultat sans vainqueur des élections germaniques dont le seul bénéfice est le retrait de Gerhard Lerreur.
Pourtant, les psycho-historiens du LEPICE ont décelé les signes avant-coureurs du renouveau et identifié les 5 leçons principales. La gestation d'un nouvel eurogon a déjà commencé.

LECON N°1 : Le modèle néolibéral a du plomb dans l'aile
Les néolibéraux font peur. Les germanons leur ont refusé une victoire qui leur paraissait gagnée d'avance. Même les polognons ont reculé. Le NON hexagon et néerlandogon au Traité Constitutionnel Eurogon s'explique en grande partie par ce refus d'une constitutionnalisation d'un modèle dont les méfaits paraissent de plus en plus évidents. Les classes populaires commencent à comprendre qu'elles seront toujours perdantes.

LECON N°2 : Le modèle social-libéral n'a plus de majorité pour gouverner
Le modèle social-libéral symbolisé par Lionel Josepas et Gerhard Lerreur est en échec. Il ne parvient plus à compenser les dégats du libéralisme qu'il accompagne bon gré mal gré. Corollaire de la leçon précédente, une grande partie des couches populaires ne fait plus confiance à ces socialistes là. Une partie des électeurs manifeste son mécontentement dans un vote d'ultra-gauche quitte à faire perdre la gauche qui refuse de l'entendre.
Le refus de tirer les conséquences de cet état de fait serait la garantie de nouvelles défaites pour les socialistes hexagons.

LECON N°3 : Il n'y a pas d'issue dans une alliance au centre
L'échec assuré de la coalition entre le SPD et la CDU-CSU sera la preuve par l'absurde que le juste milieu n'est pas au centre. Angela Cramée, la nouvelle chancelière devra bientôt se retirer sans avoir désaltéré l'âne de Buridan germanon. L'addition de contraires ne constitue pas le compromis entre la réforme (buzzword) et le social (buzzword).

LECON N°4 : Une alternative de gauche est en gestation
Faute de se réformer le SPD germanon a créé les conditions de la création d'un parti d'ultra-gauche, le LinksPartei qui n'offre pas d'alternative crédible. En Hexagon, le PSH a résisté à cette tentation funeste. Le Nouveau PSH (emmené par Arnaud Saint-Just et Vincent Python) construit progressivement un projet socialiste réaliste et répondant efficacement au capitalisme néolibéral. L'appui de Laurent Ferrari peut faire basculer le PSH. Une nouvelle majorité issue du congrès du Mans inaugurerait une période nouvelle pour le PSH. La confirmation de l'ancienne retarderait cette gestation en créant les conditions d'une nouvelle défaite de la gauche en 2007.

LECON N°5 : L'Eurogon doit être rebatie sans les britannigons
Les britannigons comme les amerigons ne vivent plus dans un état réellement démocratique. Leurs dispositifs électoraux réduisent le débat à 2 grands partis qui ne tiennent plus vraiment compte des besoins de leur peuple. Leur libéralisme est surtout un produit idéologique d'exportation destiné à affaiblir le tissu social de leurs voisins. Tony Nose veut stériliser l'Eurogon. Sa stratégie est purement égoïste. Elle ruine à la base le besoin de coopération fiscale et sociale entre les eurogons.
Il n'y aura pas d'autre solution pour relancer l'Eurogon que de la rebâtir en cercles concentriques. Au centre les pays conscients que le fédéralisme et la coopération sont la seule voie pour sortir par le haut de l'ultra compétition néolibérale. Cette prise de conscience est proche même s'il est probable que de nouvelles catastrophes seront nécessaires. Il faudra alors des dirigeants exemplaires pour éviter la voie du repli égoïste.

Discipline et fidélité