Chroniques Orthogonales - La troïka des requins fous

L'odeur du sang rend fous les requins. L'odeur de la présidentielle de 2007 a totalement fait pété les plombs de la troïka Quichotte-Flinguette-Girouette. Leur mental survolté n'a pas résisté à la tension du CPE. Les 3 caïds ont complètement abandonné les commandes de l'avion Hexagon pour s'entre-déchirer. Se débarrasser de leur meilleur ennemi est devenue leur préoccupation monomaniaque. Les 3 schizophrènes égocentriques se font les pires bassesses tout en protestant haut et fort de leur solidarité et de leur engagement déterminé pour le bien du pays. Dégoût et révolte !
Je vous invite à une promenade rétrospective et néanmoins sordide dans les brainchips des 3 squales...

Dominique de Quichotte : Je ne suis pas mécontent d'être passé en force sur le CPE. Le peuple de droite verra ainsi que c'est moi qui incarne la vraie rupture et le renouveau flamboyant. L'autre nabot est juste bon à arrêter les putes et la racaille.
Nicolas Flinguette : Je ne suis pas mécontent que le grand con se prenne enfin les pieds dans le tapis. Allez-y les jeunes, montrez-lui qu'il n'y a pas que de la racaille. Faisez pas trop les cons quand même. Mes CRS font pas trop la différence.
Jacques Girouette : Je ne suis pas mécontent de mon premier ministre. Il va donner une bonne leçon de réforme au petit traître.

Dominique de Quichotte : Je ne suis pas mécontent que les manifestations grossissent. Les hexagons pourront ainsi apprécier ma ténacité dans la tempête et sous les cris des mouettes pleureuses.
Nicolas Flinguette : Putain, le roi fainéant et son pantin de cour vont me polluer le concept de rupture. Ses abrutis m'entraînent dans leur impopularité. J'ai bien envie de les planter. Mais ça leur ferait trop plaisir, je reste.
Jacques Girouette : Je ne suis pas mécontent de ne pas être premier ministre ou ministre de l'intérieur. ça doit être usant nerveusement.

Dominique de Quichotte : Ah cette union générale des syndicats et de la jeunesse me ragaillardit. Enfin un obstacle à ma mesure de mon génie.
Nicolas Flinguette : Ce dingue veut me planter. Il veulent me coller un mort sur le dos. Les salauds. Faut que je joue serré et que je tienne bien mes CRS. Pas de casse les petits gars. Vous pouvez y aller franco pour le comptage des manifestants; et portez l'addition à Matignon.
Jacques Girouette : Merde, ça recommence comme en 95. Je pensais pourtant réussir quelquechose cette fois. Et même pas un mort à imputer à Flinguette. Les CRS ont bouffé du bromure ou quoi.

Dominique de Quichotte : Ce salaud de Flinguette essaie de me lâcher. Mais moi, j'ai des couilles et je sais m'en servir pour honorer celles qui se donnent à moi. Pour la débandade, qu'il ne compte pas sur moi. S'il veut ma place, il faudra qu'il me passe sur le corps.
Nicolas Flinguette : Si seulement le vieux con acceptait de démissionner, je réglerai tout ça. Fallait enculer les hexagons après l'élection, pas maintenant. Ils préfèrent faire gagner la gauche, mais je ne vais pas me laisser faire. Je vais rester pour reprendre la barre au bon moment.
Jacques Girouette : Jamais je ne quitterai l'Elysée avant le terme. Casse-toi Nicolas, sale petit traître. Montre à la droite ton courage. Putain, Dominique, j'avais demandé du jus de crâne, pas un cocktail Molotov.

Dominique de Quichotte : Cette impopularité est le signe que je suis sur la bonne voie, comme la fièvre avant la rémission. Tenons bon. Le président ne peut pas m'abandonner sinon je lacherai tout ce que je sais.
Nicolas Flinguette : Le Vieux a tellement peur des juges qu'il restera en place et soutiendra l'autre dingue jusqu'au bout. Il faut leur savonner la planche subtilement.
Jacques Girouette : Ils ne se rendent pas compte que j'ai les juges au cul. Je suis obligé de rester. Je suis le garant de l'impunité nationale.

Dominique de Quichotte : Bon, après tout c'est vrai, quelques points sont perfectibles sur le CPE. Avançons avec ceux qui nous soutiennent sans reculer devant ceux qui nous résistent.
Nicolas Flinguette : Sage décision. Gardons le cap en changeant de direction en douceur. Oh les cons, ils ne craignent pas le ridicule. Je vais me les faire, je vais me les faire.
Jacques Girouette : D'accord promulgons sans appliquer tout en réécrivant en avançant dans la voie du dialogue. Les hexagons verront une fois de plus que je suis au-dessus des partis.

Dominique de Quichotte : Bon, après tout je n'ai pas que ça à faire. J'ai d'autres réformes importantes à lancer. Que le petit con et ses sbires finissent de peaufiner les points de détail.
Nicolas Flinguette : Va falloir jouer fin pour faire croire à l'halluciné que son projet est maintenu tout en le retirant. Les gauchos ne veulent pas de mes propositions de suspension-test. Faut que j'invente une formule "karcher" pour nettoyer toutes les merdes des 2 abrutis.
Jacques Girouette : Bon ça devrait s'arranger même si c'est un peu différent de ce que j'ai dit à la télé. Y a que les idiots qui ne changent pas d'avis. Et moi je change souvent d'avis.

Dominique de Quichotte : Bon, le printemps arrive. La sève monte, je vais enfin donner ma pleine mesure.
Nicolas Flinguette : Putain, faut se sortir de se guêpier sans trop de casse. Bon, on va charger l'autre abruti en expliquant que la Réforme et la rupture c'est pas comme ça qu'on la fait.
Jacques Girouette : Pendant que les 2 gamins se disputent, j'ai peut être une chance de retrouver un concept de fracture de quelquechose dont je serai le spécialiste. Oh, et ces juges qui m'attendent. A moins de me faire nommer conseiller spécial auprès du roi du Maroc. Je pourrai aussi lui demander l'asile politique.

Vivement 2007. Que les socialistes trouvent vite leur Jeanne d'Arc qui boutera la droite hors du Royaume.

Dieu est avec moi et mes désirs d'avenir