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Chroniques Orthogonales
Flinguette savonne en secret la pente du OUI au referendum
--> Le plan de Nicolas pour ne pas attendre 2007
Officiellement Nicolas Flinguette soutient le OUI au referendum du président Girouette. Un OUI franc, sans réserve et enthousiaste. Il en va bien autrement en coulisse. La garde rapprochée de l'impatient présidentiable planche dans le plus grand secret sur des scénarios plus audacieux. Selon les dernières simulations, un NON des hexagons pourrait conduire à la démission de Girouette, suivie d'une élection facile de Flinguette face à une gauche divisée par le referendum. Nicolas aurait trouvé le plan jouable et lancé dans la foulée les premières actions commandos...
"Trop long, c'est trop long. Trouve-moi des idées pour sortir le bouffon". C'est l'ordre de mission laconique donnée par Nicolas Flinguette à son bras droit Brice Boutefeux. Quelques mois de semi-inactivité ont épuisé sa patience. La descente en flammes du pauvre Hervé Clochemard ne l'a distrait qu'une dizaine de jours. L'odeur du sang est réputée pour exciter les requins. Après avoir provoqué la chute de son successeur, Nicolas Flinguette se lance dans la pêche au gros. La présidence du conseil général des Hauts-de-Seine, la réélection à l'Assemblée Nationale, c'est du pipi de chat, de l'intendance. Il lui faut la place de Girouette le plus vite possible, sans attendre 2007. La soif du pouvoir est trop forte pour ne pas envisager des scénarios créatifs. Son équipe de psycho-historiens ne l'a pas décu. Le scénario favori a été baptisé "mai 81 à l'envers" en souvenir de l'attitude des amis de Girouette qui conseillaient alors de voter contre Valery Escarre d'Antan, en se cachant à peine. Alors comment faire chuter Girouette ? Surement pas en votant OUI, ce qui quoiqu'on dise conforterait l'actuel président. Si le NON gagne, les choses sont fort différentes. Comme tous les partis de gouvernement sont favorables au OUI, cela ressemblera fort à un désaveu collectif de la classe politique hexagone. Le président ne pourra invoquer la responsabilité de quiconque dans cet échec. Il ne pourra donc pas dissoudre l'Assemblée. Tenter de reposer la question au peuple hexagon 1 an plus tard serait trop risqué juste avant la présidentielle, et serait critiqué comme une manoeuvre politicienne par la gauche. La seule issue honorable pour Girouette sera de quitter le pouvoir comme le Général et de retourner en Corrèze. La voie sera alors libre pour Nicolas Flinguette. Face à une gauche déchirée par le referendum, sans programme, sans candidat, il apparaîtra comme le seul véritable homme neuf. Si tout se passe comme prévu, Nicolas pourrait donc entrer à l'Elysée dès 2005 ! Comment faire gagner le NON discrètement tout en soutenant officiellement le OUI ? Cela nécessite beaucoup de finesse. Plusieurs actions ont déjà été exécutées parfaitement par les barbouzes de Tonton Flinguette. Le catalogue s'allonge tous les jours. 1- Tout d'abord, conjuguer un soutien officiel et apparemment actif au OUI tout en le sabotant simultanément en s'opposant à l'entrée du Turquigon dans l'Union. La confusion créée dans l'esprit des citoyens entre le NON au Turquigon et le NON au referendum eurogon devrait laisser des traces. En plus, l'idiot François Déroute fait pareil. 2- Laisser s'exprimer librement la minorité de l'UMG favorable au NON sans jamais la critiquer ou la menacer, à la différence du parti socialiste. 3- Attiser le NON en incitant discrètement la commission eurogone à maintenir la directive Frankenstein. Réussi également même si une retraite temporaire a été nécessaire pour que la manoeuvre ne soit pas trop voyante. 4- Lancer des sondages indiquant une victoire du NON afin de pousser le président à sortir du bois. Qualifier le vote pour le NON de connerie a été sa seconde erreur après le soutien à l'entrée du Turquigon. Girouette est désormais en première ligne. 5- Attiser la tentation du vote sanction, en dévoilant les turpitudes girouettistes. Le dossier Hervé Clochemard a parfaitement réussi. Le procès des marché publics d'Ile d'Hexagon démarre. Les autres sortiront en temps voulu. 6- Attiser l'activisme des socialistes pro-NON, en adoptant un vocabulaire proche des tenants du OUI Socialiste. Le slogan du OUI franc, massif et enthousiaste repris par les 2 camps a déjà contribué à radicaliser les pro-NON. L'invitation du naïf Mimolette à poser avec lui dans Paris Flash a poussé les NONistes à bout de nerfs. 7- Critiquer la formulation de la question referendaire en se faisant le chantre de la démocratie moderne et de l'expression des citoyens. Les questions complémentaires proposées amènent beaucoup de citoyens à reconsidérer leur OUI initial. 8- Proposer l'utilisation des cervlets de vote électronique, qui offriraient une meilleure garantie de résultat, grâce aux amis informaticiens de la compagnie amerigone Diabolo 9- Lancer des sondages réclamant la démission du président en cas d'échec du OUI. 10- Lancer des sondages laissant croire que Ferrari a une chance de gagner en cas d'élection prématurée. 11- En fin de campagne, faire basculer les militants UMG sûrs vers le NON, sans que cela fuite. Bien sûr, Flinguette reste convaincu de la nécessité d'adopter cette constitution eurogone néolibérale. Une fois élu, Nicolas a prévu de négocier 2 ou 3 clauses spécifiques pour l'Hexagon, et de faire revoter pour le OUI dans la foulée, en apparaissant ainsi comme un nouveau Charles Martel sauvant l'Hexagon et l'Eurogon du chaos. Bref, le OUI a toutes les chances de gagner, mais le grand vizir a bien compris qu'il deviendrait calife plus rapidement avec le NON. Ecrit par Alain-Omar Chen sur Orthogon, le Mercredi 23 Mars 2005, 21:27 dans la rubrique "Europe/Eurogon".
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